Source: ‘Dans les failles de l’espace temps’ par Laurent Wolf pour la revue Etudes
Category Archives: Press
Graffitis en libre service
Source: Mix en Bouche
Ils sont deux, Lek et Sowat, à avoir squatté un supermarché abandonné pour laisser libre cours à leur imagination. Ils y ont invité beaucoup d’autres artistes. Le résultat est une exposition, un livre et un film en stop motion qui retrace cette épopée. Il fallait absolument zoomer sur le phénomène.
Sowat, ami de notre graphiste maison Tabas s’est soumis au jeu des questions réponses afin de nous en apprendre plus sur leur démarche créative, leurs goûts (musicaux et culinaires) et leurs projets…
1) Comment cette aventure a t elle débuté?
Beaux Arts Magazine
Arts Magazine
Graffiti Art Magazine
Graffbombz 55
Top 12: Lek Pieces
source: 12oz Prophet + Graffuturism
Lek 2011
We were blown away by the Mausolee Project which transformed an abandoned supermarket in Paris into a venerable graffiti museum. Organized by Lek and Sowat, the project found a home on the website Graffuturism, which prides itself on championing graffiti writers who push the boundaries by challenging traditional notions of the artform. Lek does just that. In a recent profile Graffuturism did on Lek they wrote “His ability to push the medium of spray paint and not become attached to its tradition to the point where it hinders the progression is his best trait in my opinion. We expect a lot from Lek in the future.” Clearly they were correct.
Click through the pages below to see our Top 12 Lek Pieces and to understand Lek’s point of view in his own words…
Uppercult | Cultures et combats
source: Uppercult
Pendant plus d’un an, dans le plus grand des secrets, un groupe de graffeurs a investi un supermarché abandonné dans Paris avec le projet de bâtir un musée d’art contemporain sauvage. Entre références aux glyphes anciens et abstraction aux influences organiques et technoïdes, le Mausolée est sans aucun doute le projet artistique le plus excitant que l’art urbain ait vu depuis de nombreuses années.
Insider View: Thias – Part 3
Source: Thias
Dans les entrailles du mausolée, la Terre est ronde et circulaire. Réduite, et pourtant presque sans fin. Littéralement prise entre terre et ciel. Le béton au milieu.
De toutes confessions, les monstres et les dieux y ont élu domicile. Une quête du Saint Graal au fond d’un gouffre, sans élixir et à la lampe torche. Au gré des quatre saisons…
Amen.
Part 3 : DEM189 SETH SOWAT LEK
ILOVEGRAFFITI.DE
Source: Germany – ilovegraffiti.de
Nachdem LEK und SOWAT vor 2 Jahren den leerstehenden Supermarkt in Paris entdeckt haben hat sich einiges getan auf dem 40.000 Quadratmeter Areal. Zusammen mit vielen weiteren Künstlern wurden innerhalb eines Jahres fast alle Flächen bemalt. Zu Gast in LEK & SOWAT´s Hallen waren DEM189, GRIS, HONDA, JAY1, JAWS, KATRE, QUI, O´CLOCK, REMS, SWIZ und viele mehr. Das Ganze haben die beiden Franzosen in einem Buch mit dem Titel “Mausolée” dokumentiert, welches gerade erst im Editions Alternatives Verlag erschienen ist. Ein schönes Video aus dem Parkhaus und einen Einblick ins Buch gibt´s nach dem Jump!
Mausolée Résidence artistique sauvage
256 Seiten, Format 24 x 34 cm
Preis: 39 € / ISBN : 978-286227- 717-2
Le Moniteur : Détours d’architecture
Rédigé par JFD
Metro
Source: Metro France
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Pendant des mois, les artistes Sowat et Lek ont pris possession d’un supermarché vide au nord de Paris. Ils y ont créé une résidence artistique, conviant leurs pairs à s’y exprimer. Une expérience insolite et inédite à découvrir à travers une exposition, un livre et un film.
Dénicher des milliers de m2 de murs vierges à peindre est sans doute le rêve de tout graffeur. En août 2010, Lek, 39 ans, les a trouvés un peu par hasard, dans le nord de Paris, non loin du XIXe arrondissement où il a grandi. Après être passé plusieurs fois devant ce site gigantesque d’Aubervilliers qui abritait jadis un Intermarché puis un supermarché Casino, le graffeur décide finalement de garer sa voiture devant et d’y pénétrer par un des derniers accès caché situé boulevard de la Commanderie.
“Traces de vie”
A l’intérieur, l’artiste, fou de graffiti depuis l’adolescence, découvre un bâtiment immense dans lequel restent des effets personnels de nomades partis sans aucun dans la précipitation. “Il y avait des tasses encore remplies de café, des vêtements, des layettes de bébés, des cartables ou encore des matelas”, se souvient Sowat, son comparse de 33 ans qui a découvert les lieux peu de temps après. Les deux graffeurs réalisent que des dizaines de personnes, qui avaient élu domicile ici à défaut d’avoir un toit, ont été expulsées par les forces de l’ordre. “Au début, nous n’avons vu que les murs. Puis, ces traces de vie, raconte Sowat. Il y avait d’une part une espèce d’excitation et d’autre part une sorte de honte car on se doutait bien que ce qu’il s’était passé à l’intérieur du site était forcément violent“.
Insider View with Swiz
Source: dgtalkid.blogspot.fr
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Lorsque je l’ai foulé la première fois aux alentours d’octobre 2010, il n’était pas Mausolée mais simplement un lieu, dont Lek m’avait parlé avec enthousiasme, et avait bien pris soin de me prévenir que si je les y accompagnais, il me faudrait ensuite n’en parler à personne… C’est donc presque les yeux bandés que j’ai la première fois sauté la porte réhaussée de longs pics en métal qui séparait la petite ceinture de cet espace à l’abandon, celle-là même que je n’aurais sans doute pas franchie si d’aventure j’avais erré seul au bout de la petite allée jonchée de déchets, matelas et de merde fraîche.. “Ah wai faut sauter ça,mais…elle tient bien la gouttière là?”
A cette époque, tout y était quasi vierge mais les deux “proprios” s’y déplaçaient déjà avec aisance, on ne pouvait y voir que quelques peintures de Lek, Sowat, Fléo et deux ou trois tags de Keboy et Wxyz, tracés à la craie sur les murs encrassés à l’extérieur du bâtiment. Ce jour là, je ne sais même plus si j’ai peint, il est souvent difficile de déniaiser de tels endroits…Trop d’espace…Que faire , où, comment? J’ai en revanche pris le temps d’y errer, arpentant les escaliers sombres couverts d’inscriptions racistes, les larges étages froids. Le lieu m’a paru immense, interminable et je m’y suis perdu comme on aime s’égarer dans une ville que l’on visite pour la première fois, à la recherche d’heureuses découvertes…
Insider View with Monsieur Qui
Source: Monsieur Qui / Artskills.net
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9h30, novembre 2010 porte de la Villette à Paris, Lek (RAW) et Sowat (DMV), deux graffiti-artists de génération différentes mais à la motivation commune arrive au rendez-vous. Quelques mots échangés à propos des grands froids de ces derniers jours et nous partons vers la promesse d’un lieu afin d’y réaliser une peinture ensemble. Nous escaladons un talus, arrivons au bord d’une voie ferrée où logent dans des tentes quelques âmes égarées, en redescendant nous profitons de l’élan de la pente pour traverser à la hate une bretelle d’accès du périph’. Sowat me rappelle au passage que l’entrée se mérite et il n’a pas menti ; arrivés dans un couloir à ciel ouvert, le sol est jonché d’ordures et d’excréments, l’odeur y est insupportable, il faut ensuite escalader une grille d’environ quatre-cinq mètres de hauteur, couronnée de piques, le tout sans se faire griller par les ouvriers de l’atelier ratp voisin.
Voilà passé l’épreuve, nous sommes tout trois aux abords du bâtiment. Mes deux accompagnateurs semblent bien le connaitre et m’évoque aussitôt l’immensité du site, nombreux sont les murs disponibles à peindre. Et pour cause il s’agit d’un ancien supermarché et de son parking abandonnés il y a déjà quelques temps, au total 40 000m2 de playground. Y pénétrer à l’intérieur, nécéssite d’emprunter un conduit d’aération, et c’est un peu comme un archéologue dans le noir, que je découvre véritablement le lieu. Une visite commentée s’improvise, différents étages s’offrent à nous et commençons par ceux du haut. Des carcasses de voitures s’éparpillent, tout comme quelques murs certaines sont peintes d’autres pas.
Radio Nova Podcast
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Liberation
Vendredi 13 Avril 2012
Par LOUISE VIGNAUD
Issus de le la culture graffiti, Lek et Sowat manient la bombe peinture depuis leur plus jeune âge. Assis à la terrasse d’un café de la rue du Temple, à Paris (IIIe), les deux garçons habitués à étirer leur patronyme sur les murs dévoilent l’aventure artistique «Mausolée», gigantesque édifice dédié à la culture underground et soustrait aux yeux de tous pendant près de deux ans, aux portes de la capitale.
La rencontre des deux graffeurs se produit en 2010. Depuis peu, l’art de rue s’expose sur toile au Grand Palais, de quoi en agacer plus d’un. Plus créatifs que critiques, ces deux artistes veulent avant tout renouer avec les fondamentaux : les murs, l’espace, l’éphémère.
Abyssal. L’aventure commence lorsque Lek découvre un ancien supermarché abandonné depuis 2005 dans le nord de Paris, d’une superficie d’environ 40 000 m2. Dans un premier temps, les deux artistes, obnubilés par la quantité et la variété des murs vierges, saisissent l’opportunité d’un tel espace pour le mettre à la disposition de l’art urbain. Dans le plus grand secret, une quarantaine de peintres et graffeurs se succèdent à quatre, six ou huit mains, façon «cadavre exquis», soutenus par des photographes, explorant jour et nuit les recoins de cet espace abyssal. «Notre peur était que le lieu soit découvert pendant le projet, mais pendant longtemps, nous avions le fantasme de le finir et qu’il soit détruit», confie Sowat.
Des étages jusqu’au sous-sol, les fresques gigantesques se rejoignent dans une parfaite harmonie. Au fil de l’exploration, l’âme du lieu interfère avec le processus créatif. En effet, plusieurs familles de migrants ont trouvé refuge dans le bâtiment, avant d’en être expulsées. Les artistes se heurtent aux «artefacts» du lieu : matelas, biberons, landaus, cahiers d’écoliers, lettres jamais envoyées et avis d’expulsion datant de 2008. «Ce matériau très lourd nous a touchés, si bien que le lieu a commencé à nous obséder, on n’y allait plus tant pour peindre que pour aller découvrir ces traces de vie», précise le duo.
Petit à petit, les artistes cherchent à composer avec la matière présente et son aspect mémoriel – objets des habitants, carcasses de voitures, végétation. «Nous étions comme des archéologues qui venaient de découvrir la pyramide de Gizeh, on l’a appelé le Lieu, le Temple puis le Mausolée», disent-ils. Désormais doublement liés à cet espace, par la peinture et les vestiges de ses habitants, comment garder trace de cet art voué à disparaître ? «Dès le début, on a su qu’il fallait finir par [peindre] le toit, car à la seconde où ce serait fait, on serait repéré.» De fait, une semaine après, les entrées étaient condamnées par les autorités, le bâtiment devant accueillir dans les prochaines années un complexe hôtelier.
Lascaux. Grâce au travail des photographes, l’idée surgit très tôt dans l’esprit de Lek et Sowat de créer malgré tout des supports pour conserver la mémoire de cette expérience collective. Le résultat,Mausolée, est à la fois un film en ligne et un livre de photos. Publié aux éditions Alternatives, celui-ci permet de suivre l’évolution du lieu. Le film de sept minutes, «lettre d’amour à notre culture», composé de 8 990 photos, vient compléter ce travail colossal, soutenu par une bande-son de Philip Glass qui, séduit par le projet, leur a offert le titreOpening.
Le Lascaux des graffeurs désormais condamné, Lek et Sowat dévoilent leur travail jusqu’à demain, à l’occasion d’une exposition exceptionnelle.
France 3 Television
Canal Street TV: Interview
Dans quelles circonstances exactement avez-vous découvert ce supermarché abandonné ?
Lek a trouvé le lieu au cours de l’été 2010. Il connait bien le quartier pour y avoir grandi. Il connaissait le supermarché du temps de son activité pour y avoir été client, enfant avec ses parents. Ca fait des années qu’il cherche ce genre d’endroit, donc comme nous tous, il passe son temps à repérer des signes d’inactivité sur les bâtiments quand il tourne dans Paris. Celui-ci semblait correspondre à tous ses critères. Il est passé devant une fois, deux fois et la troisième, il a fini par garer sa caisse pour chercher un accès… qu’il a trouvé tant bien que mal. Le lendemain, il est retourné peindre. C’est comme ça que ça a commencé.